La 52e session du Conseil des droits de l’Homme aux Nations Unies
Créé par la Résolution 60/251 de l’Assemblée générale, le Conseil des droits de l’Homme est un organe intergouvernemental des Nations Unies. Actuellement composé de 47 pays membres, respectant une répartition géographique stricte, cet organe onusien est chargé de la protection et de la promotion des droits de l’Homme, ainsi que de l’élimination des violations des droits humains, en ce compris celles flagrantes et systématiques.
Du 27 février au 4 avril 2023 s’est tenue la 52e session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies. Durant près de 6 semaines, le Conseil a examiné un nombre important de dossiers géographiques, notamment les situations de l’Afghanistan et du territoire palestinien occupé ainsi que la récente situation de guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine. En ce qui concerne cette dernière, le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, Volker Türk, a d’ailleurs « mis en garde contre le retour possible de l’oppression du passé ». De plus, de nombreux dossiers thématiques étaient à l’ordre du jour, parmi ceux-ci les droits de l’enfant et la lutte contre la peine de mort. Des panels et des débats interactifs, intéressant la situation des droits humains, comme celui relatif à la peine de mort, ont également étoffé l’agenda de cette 52e session.
Le Conseil des droits de l’Homme pour les Nations Unies a également eu l’occasion, lors de cette session ordinaire, d’examiner les rapports préparés par son Groupe de travail chargé de l’Examen périodique universel (EPU) de 14 pays. Basé sur la coopération, ce processus consiste à examiner les réalisations des États dans le domaine des droits humains. Le Conseil a également rendu des observations et proposé des recommandations dans l’objectif d’améliorer concrètement la situation des droits de l’Homme dans ces pays-là.
Les travaux de cette 52e session se sont vus couronnés de succès par l’adoption de 43 résolutions, couvrant la situation du respect des droits humains dans certaines régions du monde jusqu’au renouvellement des mandats des Rapporteurs spéciaux, dont celui d’Olivier De Schutter, Rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’Homme. Le Conseil a également nominé une dizaine de titulaires de mandat au titre de procédures spéciales, parmi ceux-ci des experts indépendants et groupes de travail s’occupant des préoccupations liées au respect des droits humains.
En marge des différents rapports climatiques, l’adoption par consensus de la résolution 52/L.7 pour le droit à un environnement propre, sain et durable traduit une réelle volonté des États de consolider un effort multilatéral pour sa protection. Récemment reconnu comme droit humain universel par les résolutions 48/13 du Conseil des droits de l’Homme en 2021, et 76/300 de l’Assemblée générale en 2022, le droit à un environnement propre, sain et durable est une thématique nouvelle visant un des plus grands défis auquel la communauté internationale fait face aujourd’hui, et qui ne peut être résolu par une action étatique isolée.
En cette année commémorative du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du 25e anniversaire de l’adoption de la Déclaration sur les défenseurs des droits humains, la promotion et la protection de ces droits fondamentaux est plus que jamais d’actualité. Comme le déclarait le Président du Conseil des droits de l’Homme lors de la 42e session du Groupe de travail sur l’EPU, il est « de notre responsabilité collective de veiller à ce que les droits de l’Homme soient de plus en plus respectés par tous ».
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Coraline Janaert, APNU Jeunes