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Nouvel Agenda des Nations Unies pour la paix (contribution UNA Belgium)

Contribution de la société civile Association pour les  Nations Unies  Belgique

Version originale en anglais.

Dans ses remarques consacrées au multilatéralisme prononcées devant le Conseil de sécurité le 14 décembre 2022, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a présenté quelques unes des idées qu’il développera dans le Nouvel Agenda pour la Paix, qu’il soumettra aux Etats membres dans le courant de 2023. La société civile a été invitée à faire des suggestions pour la rédaction de cet Agenda. La version en anglais du texte ci-dessous a été tranmise à l’ONU au nom d’UNA Belgium.

L’ONU a invité la  société civile à faire part de suggestions et idées en vue de contribuer à l’élaboration d’un nouvel agenda  pour la paix.  Des propositions intéressantes  ont déjà été  avancées  à cet égard, qui visent à relancer et renforcer la pertinence et l’efficacité des organes et des processus décisionnels des Nations Unies.

Toutefois, nous avons également besoin d’une refonte majeure  de la manière dont les  États membres conçoivent leurs engagements vis-à-vis de la Charte des Nations Unies, du multilatéralisme et de la coopération internationale. C’est, à notre avis, une condition préalable à toute amélioration à long terme, non seulement de la capacité du monde à prévenir les  guerres et à rétablir une paix durable, mais, plus généralement, à renforcer la capacité du système multilatéral des Nations Unies à fonctionner adéquatement.

Il faut constater que l’écart est profond entre, d’une part, le soutien déclaré des États membres à l’ONU et au multilatéralisme et, d’autre part, l’absence de considération dont ils font preuve en pratique à l’égard de l’organisation, ainsi que la faible priorité et les moyens insuffisants que ces mêmes Etats réservent à la mise en oeuvre de leurs engagements multilatéraux.

Les violations flagrantes des obligations de la Charte en sont un bon exemple, mais les atermoiements en matière de prévention des conflits, d’opération de paix, de droits de l’homme, de développement durable et de politique du climat sapent tout autant l’objectif fondamental que constitue la coopération internationale sous l’égide des Nations Unies. 

Il serait donc  souhaitable que l’ONU et ses États membres analysent en profondeur les causes et  conséquences de cette discordance, qu’ils traitent de cette faille fondamentale  et fassent des recommandations pour remédier à cette situation dans le Nouvel Agenda pour la Paix.

La responsabilité principale incombe bien entendu aux gouvernements, non seulement de façonner les décisions des Nations Unies, mais aussi de mettre leurs politiques nationales en conformité avec les accords qu’ils ont conclus.

Mais d’autres acteurs importants, tels que  les parlements nationaux, les organisations régionales,  la presse  – y compris le journalisme d’investigation spécialisé -, la société civile, peuvent élargir leur rôle en informant mieux le public des raisons et conséquences des accords conclus à l’ONU, en demandant des explications aux gouvernements sur leurs scénarios de mise en oeuvre (ou l’absence de tels scénarios) et en contribuant à renforcer la compréhension générale de l’urgence des questions figurant à l’ordre du jour des Nations Unies.

UNA Belgium

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