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La journée internationale des femmes et des filles de science – 11 février

Selon le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres, l’immense talent inexploité de notre monde, nécessaire à la création du futur, peut être libéré « en commençant par remplir les salles de classe, les laboratoires et les conseils d’administration de femmes scientifiques. »

Encouragée par les secteurs privés et publics, l’innovation scientifique est également au cœur des objectifs de développement durable de l’ONU dont l’enjeu crucial est d’assurer une évolution des pratiques technologiques en accord avec les principes énoncés par la Charte des Nations Unies. La résolution adoptée par l’Assemblée générale le 20 décembre 2013 témoigne de la conviction qu’« il est impératif de donner aux femmes de tous âges les moyens d’accéder et de participer pleinement, sur un pied d’égalité, aux activités scientifiques et techniques et à l’innovation ». La 8e Assemblée de la Journée internationale des femmes et des filles de science, qui a eu lieu le 10 février au Siège des Nations Unies à New York, a été l’occasion de mettre en avant le rôle des expertes et des professionnelles des secteurs de la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM).

De la découverte du tout premier cliché d’ADN permettant l’identification de sa structure à double hélice (Rosalind Elsie Franklin), en passant par un voyage pionnier dans l’Espace battant le record de longévité (Valentina Terechkova), à un travail déterminant dans le succès de la mission Apollo 11 (Margaret Hamilton), et aux commandes de l’astromobile de la mission Mars 2020 de la NASA (Farah Alibay), les femmes physiciennes, chimistes, ingénieures aérospatiales ou ingénieures informaticiennes partout dans le monde et à toutes époques ont apporté des contributions majeures à l’histoire des sciences.

Toutefois, bien que la participation des femmes dans les milieux scientifiques ait augmenté ces dernières décennies, elles y restent sous-représentées. Un rapport de l’UNESCO indique que moins de 30% des chercheurs dans le monde sont des femmes. Celles-ci n’occupent que 12% des sièges dans les académies nationales des sciences, ne représentent que 22% des professionnels dans les secteurs de pointe comme l’intelligence artificielle et ne forment que 28% des diplômés en ingénierie et 40% des diplômés en informatique.

La Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW), organe de décision d’ONU Femmes, exclusivement dédié à la promotion de l’autonomisation des femmes, réunit depuis 1946 les États membres de l’ONU autour de thèmes spécifiques visant à implémenter des normes internationales pour s’assurer de la pleine jouissance par les femmes de leurs droits politiques, économiques et sociaux. Au cours de sa 55e session sur l’accès et la participation des femmes et des filles à la science et à la technologie, la Commission a affirmé qu’en « écartant les obstacles qui se posent aux femmes spécialistes et ingénieures, en favorisant la création et la croissance d’entreprises appartenant à des femmes et en exploitant les connaissances et les créations locales des femmes, on pourrait accroître l’impact des systèmes d’innovation et accélérer ainsi le développement. »

La valeur de l’intérêt scientifique et de la participation des femmes dans les secteurs STEM invite à la promotion de formations, d’accès égaux à l’emploi et à un travail décent, ainsi qu’à une lutte active pour la reconnaissance des contributions professionnelles afin de permettre aux jeunes filles et femmes de prendre une place dans l’avenir, l’innovation et la création technologique.

Rédigé par Edwina Seni, MA1, Relations Internationales à finalité sécurité, paix et conflits, Université Libre de Bruxelles (ULB)/ Responsable du Comité rédaction APNU Jeunes

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