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Sommet de l’avenir: New York, 22 et 23 septembre 2024

Convoqué dans le cadre du débat de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Sommet de l’avenir rassemblera les dirigeants du monde entier afin de créer un nouveau consensus international et de décider ensemble comment améliorer le présent et préserver l’avenir. Le Sommet offre une occasion unique de restaurer une confiance érodée et de démontrer que la coopération internationale permet d’atteindre de manière efficace les objectifs convenus et d’aborder les nouvelles menaces et les nouvelles possibilités.

Les débats porteront sur cinq thèmes principaux, ainsi que des sujets dits « transversaux » tels que les droits de l’homme, la crise climatique et l’égalité des sexes, qui concernent tous les sujets. Ils devraient conduire à l’adoption du Pacte pour l’avenir, qui comprendra en annexe un Pacte numérique mondial et une Déclaration sur les générations futures.

1/ Financement du développement

« L’architecture financière internationale, élaborée en 1945 après la Seconde Guerre mondiale, subit un test de résistance d’une ampleur historique – et elle échoue à ce test », affirme le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. La nécessité de réformer le système est devenue d’autant plus urgente que l’échéance pour la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, le plan directeur élaboré par l’ONU pour construire un avenir meilleur, approche à grands pas.

Le principal document final du Sommet, connu sous le nom de Pacte pour l’avenir, représente, selon M. Guterres, un engagement des nations à « utiliser tous les outils à leur disposition au niveau mondial pour résoudre les problèmes – avant que ces problèmes ne nous submergent », et à prendre des « mesures audacieuses » pour mettre en œuvre le Programme, en mettant l’accent sur l’élimination de la faim et de la pauvreté, la réduction des inégalités et le renforcement des ambitions en matière de lutte contre le changement climatique.

2/ Paix et sécurité internationales

L’ONU a décrit la situation mondiale actuelle comme « particulièrement dangereuse », avec le risque de voir les grandes puissances s’engager dans des conflits à leur plus haut niveau depuis la Guerre froide, la possibilité d’une guerre nucléaire plus élevée qu’elle ne l’a été depuis plusieurs décennies, et la crise climatique qui entraîne des migrations et exacerbe les tensions. Il faut également faire face à de nouvelles menaces, car les nouvelles technologies sont militarisées pour causer un maximum de dégâts, dans un monde hautement interconnecté.

Dans ce contexte tendu, un Nouvel agenda pour la paix, le premier plan de paix mondial produit par l’ONU depuis des décennies, a été publié en 2023, présentant une multitude de solutions allant du maintien et de la consolidation de la paix au désarmement et aux réformes du Conseil de sécurité. Les recommandations énoncées dans le Nouvel agenda pour la paix ont alimenté le Pacte pour l’avenir, qui sera adopté lors du Sommet de l’avenir.

3/ Science, technologie et innovation et coopération numérique

Les États membres de l’ONU adopteront également le Pacte numérique mondial, qui vise à injecter plus de confiance dans l’Internet, à garantir que les personnes disposent de plus d’options quant à la manière dont leurs données sont utilisées et à définir la responsabilité des contenus discriminatoires et trompeurs.

Le Pacte contient des avertissements sur les conséquences de l’utilisation de l’IA à des fins malveillantes pour approfondir les divisions au sein des nations et entre elles, accroître l’insécurité, violer les droits de l’homme et aggraver les inégalités.

Le document comprend une liste d’engagements et d’actions, dont plusieurs mentionnent la « fracture numérique » : 2,6 milliards de personnes n’ont aucun accès à l’Internet, ce qui les prive des opportunités offertes par les outils en ligne. Le Pacte prévoit que toutes les écoles et tous les hôpitaux soient connectés, en s’appuyant sur l’Initiative Giga soutenue par l’ONU, et sur la formation aux compétences numériques. Un panel scientifique international sur l’IA et un dialogue mondial annuel sur la gouvernance de l’IA seront créés et, d’ici 2030, le plan prévoit de proposer des normes mondiales d’IA qui profitent à tous.

4/ Jeunesse et générations futures

Le troisième document à être adopté lors du Sommet sera la Déclaration sur les générations futures. En plus des engagements visant à mettre fin aux inégalités, à assurer une éducation de qualité pour tous et à assurer une planification à long terme, la Déclaration propose un ajout inédit à l’ONU, un Envoyé spécial pour les générations futures, qui serait chargé de plaider auprès de l’ensemble du système des Nations Unies pour une meilleure réflexion à long terme et de partager les conclusions du UN Futures Lab, le bras de recherche de l’organisation.

Les voix des jeunes clôtureront le Sommet : une Journée d’action menée par des jeunes dans l’emblématique Assemblée générale le vendredi 20 septembre mettra en vedette des militants, des célébrités, des performances musicales et des dialogues impliquant Felipe Paullier, le tout premier Secrétaire général adjoint aux affaires de la jeunesse, et M. Guterres. Et le lundi 23 septembre, un dialogue interactif aura lieu dans la salle du Conseil de tutelle, sur la manière d’améliorer le système mondial pour les générations actuelles et futures.

5/ Gouvernance mondiale

Lors de la création des Nations Unies, il y a près de 80 ans, un monde sous le choc sortait d’un conflit mondial si dévastateur que les dirigeants mondiaux étaient prêts à mettre en place des institutions conçues pour garantir qu’aucun événement comparable ne se reproduise.

Si cet élan est toujours d’actualité, il existe un consensus général sur le fait que les outils créés à la création de l’ONU doivent être profondément repensés pour être adaptés à leur objectif. Lors du Sommet, les dirigeants mondiaux engageront des discussions visant à provoquer ces changements et aborderont le sujet épineux de l’un de ces outils, qui a suscité de vifs débats au fil des ans : la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU.

L’accent sera également mis sur les affaires spatiales. Ces dernières années, des appels ont été lancés en faveur de structures de gouvernance plus solides pour ces activités, alors que l’utilisation de l’espace par le secteur privé augmente rapidement et que de nouvelles nations spatiales rejoignent les rangs des acteurs établis.

Des initiatives intergouvernementales majeures visant à établir une présence humaine à long terme sur la Lune sont en cours d’élaboration, des programmes crédibles visant à promouvoir des vols spatiaux habités vers Mars sont en cours et différents concepts d’extraction des ressources de la Lune et de la ceinture d’astéroïdes sont à l’étude. Par conséquent, de nouvelles formes de gouvernance sont nécessaires pour garantir que cette croissance rapide se déroule de manière sûre et durable.

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