Chaque année, le 27 janvier, l’Assemblée générale des Nations Unies appelle à commémorer la mémoire des victimes de l’Holocauste. Depuis 2005, elle a en effet fait de cette date, anniversaire de la libération du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, la “Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste”. En 2022, elle a par ailleurs adopté une résolution condamnant toute remise en question de l’historicité de la Shoah. Les Nations Unies organisent plusieurs événements dans le cadre de ces commémorations; la thématique “foyer et appartenance” a été retenue pour celles de cette année et permet d’aborder les évictions, la fuite, les ghettos, la recherche d’asile et les réfugiés avant, pendant et après la deuxième guerre mondiale. Le Musée Caserne Dossin de Malines a présenté une exposition à New York consacrée aux effets délétères des stéréotypes. 

L’Holocauste a laissé une trace profonde sur notre société. Alors que les survivants disparaissent à leur tour, les lieux de mémoire jouent un rôle important pour rappeler les atrocités nazies et mettre en garde contre les idéologies de haine, les violences nées du racisme et  de l’antisémitisme, les discriminations et les préjugés pour en tirer des leçons pour l’avenir. 

L’UNESCO pour sa part réaffirme « son engagement indéfectible à lutter contre l’antisémitisme, le racisme et toutes les formes d’intolérance qui peuvent conduire à la violence ciblée sur un groupe ». Son action est notamment tournée vers l’éducation des jeunes générations, au temps de l’ère numérique où les discours de haine s’intensifient trop aisément. Un partenariat a été conclu entre l’UNESCO et le Congrès juif mondial avec Facebook et Tiktok « visant à garantir que les recherches sur l’Holocauste effectuées sur ces plateformes redirigent les utilisateurs vers des informations vérifiées ». 

On célèbre également cette année le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, conçue et adoptée en réaction directe aux horreurs de la deuxième guerre mondiale. Dans sa déclaration du 26 janvier 2023, Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, a rappelé qu’il s’agit d’un « engagement pris par les dirigeants du monde entier montrant que la justice, le respect de la dignité humaine, l’égalité et les droits sont essentiels à une paix durable ».  

Rédigé par Janaert Coraline, étudiante en 2e année de Master en droit, à finalité droit européen à l’UCLouvain.